Ces 3 pathologies qui font mal… aux pieds

S’il y a bien une partie du corps que les quinquagénaires négligent sans même s’en cacher, c’est les pieds ! Paradoxalement, ceux-ci font partie des membres les plus vulnérables et les plus fragilisés dès que les aiguilles du temps tournent en accéléré. Alors avant que vos chers petons ne se rappellent (douloureusement) à vous, ouvrez l’œil et tenez à bonne distance ces 3 pathologies, fréquentes chez les 50 +.

  • Hallux-valgus : le gros orteil dans le collimateur 

On raconte que les croque-morts doivent leur nom au fait qu’ils mordaient le gros orteil des défunts pour s’assurer de leur décès. Vous n’en êtes pas là, certes, mais un hallux-valgus (ou “oignon”, pour ceux qui en ont dans le bulbe) peut causer des douleurs à la limite du supportable. Cette déviation du gros orteil apparaît dans 90% des cas entre 40 et 50 ans, majoritairement chez les femmes, jusqu’à déformer entièrement le pied si rien n’est fait à temps. Consulter un podologue dès l’apparition des douleurs (plantaires, au moment de se chausser ou lors d’une marche prolongée) n’est donc pas superflu. Ensuite, vous filerez droit ! 

  • Orteils en griffe : faites baisser la tension ! 

Désolé pour celles qui feraient “coup double”, mais cette déformation plantaire découle bien souvent de la précédente et touche majoritairement les femmes. “En griffe”, le doigt de pied se recroqueville sur lui-même ; “en marteau”, il se fléchit en forme de “Z”. Que ce soit en flexion ou en extension, ne pas attendre que le défiguré en question se raidisse trop avant de consulter (il peut être plus aisément corrigé s’il est souple). De même, éviter les chaussures trop hautes / trop courtes / trop serrées, surtout si elles favorisent les frottements. Vous avez encore l’âge de porter des talons de 12, mais vos pieds… peut-être pas ! Entre les stilettos et les sabots ergonomiques chers au personnel hospitalier, il existe un juste milieu – comme les sneakers – aussi douillet que des charentaises. 

  • Le névrome de Morton : en avoir sous le pied (ou pas) 

Là encore, dans 80% des cas, Dame Nature a décidé de cibler les femmes. Celles-là mêmes que l’on peut voir en train de se masser le dessous des pieds en pleine rue lorsque le nerf plantaire de leur avant-pied se retrouve compressé, par exemple après une longue marche. Le dieu des arpions a néanmoins bien fait les choses : ce type de fibrose peut être traité de façon médicamenteuse et/ou chirurgicale, après un examen extrêmement précis.

Enfin, on ne saurait passer sous silence ces quelques réflexes de base destinés à chouchouter les sus-nommés : 

  • De la crème, de la crème, encore et toujours de la crème

Les talons fissurés dans les sandales et la peau de croco sous les chaussettes, non merci ! Été comme hiver, on masse ses 10 orteils et tout ce qui va avec à grand renfort de crème hydratante. Amies ménopausées, n’oubliez pas que la diminution d’œstrogène et de progestérone accentue la sécheresse cutanée : raison de plus pour doubler la dose ! 

  • Halte aux semelles de plomb ! 

Lourds comme des enclumes ou semblables aux pattes du percheron, les pieds détestent la rétention d’eau. Pour eux comme pour les jambes, direction la douche froide (ami n°1 d’une bonne circulation sanguine), une marche quotidienne (même deux tours du pâté de maisons) et – si un peu d’huile massante passe par là – quelques mouvements ciblés pour drainer la lymphe. Le point “G” des jambes légères ? Le creux poplité, un muscle situé juste derrière le genou. 

  • Jusqu’au bout des ongles 

Plus le temps passe, plus les ongles s’épaississent. Au-delà d’un lavage régulier – assorti d’un séchage ad hoc inter-orteils – inclure dans sa routine hebdomadaire une coupe ongulaire (mais pas trop courte), ainsi qu’une petite séance de limage. Si vous craignez de mal faire, prenez rendez-vous avec un pédicure avant d’être… au pied du mur !