Le travail est-il (vraiment) bon pour la santé ?

Oubliez Macron, les syndicats et la grève ! Ce qui intéresse PartAge cette semaine, c’est de savoir si travailler est bon pour la santé. Ou si, au contraire, c’est la retraite qui fait du bien. Pour départager les plus de 50 ans, on s’est lancé dans un “duel” fictif… mais forcément proche de votre réalité, quelle qu’elle soit. Prêts à choisir votre camp ? GO !

 

  • VOUS AVEZ RAISON DE VOULOIR TRAVAILLER LE PLUS LONGTEMPS POSSIBLE, SI VOUS PENSEZ QUE…

 

  • Votre emploi (même un tiers-temps, même un 4/5ème, même au sein d’une association de quartier…) stimule vos capacités cognitives. Sollicités quotidiennement par le fait d’avoir des rendez-vous, de devoir bouger, de se sentir utile, les neurones sont dûment nourris et votre forme s’en ressent. Un physiologiste spécialiste du vieillissement a d’ailleurs récemment déclaré que “quelqu’un qui a un travail qu’il aime et le passionne aura une espérance de vie en bonne santé plus longue”.

 

  • Quitter son job est synonyme pour vous de perte de rôle social. Se sentir exister dans une équipe, un groupe ou une société toute entière permet en effet d’éviter le fameux “retirement blues” (ou “blues de la retraite”), associé à une perte de repères et de sens. On vous autorise à remballer les pains-surprises et à ne surtout pas ouvrir de cagnotte pour votre départ.

 

  • L’argent vous permet de prendre davantage soin de vous. Soit parce que vous tenez à votre coach sportif du lundi matin, soit parce qu’aller vous faire masser 1 fois par mois est un bonus bien-être auquel vous ne renonceriez pour rien au monde. Là encore, savoir que l’on a les moyens (financiers) de se reconnaître soi-même améliore grandement la forme physique.

 

  • VOUS AVEZ RAISON DE VOULOIR FAIRE VOS CARTONS RAPIDOS SI VOUS PENSEZ QUE…

 

  • La retraite réduit le niveau de dépression et d’anxiété. Pénibilité des tâches, rythme soutenu, tensions relationnelles avec les collègues… : avec l’âge, votre évolution dans la sphère professionnelle peut s’avérer néfaste. De nombreuses études sont là pour démontrer que le travail à la sauce 2023 a davantage de “chances” d’affecter la santé mentale qu’à vos débuts. D’où votre récente passion pour le scrapbooking.

 

  • Passer de secrétaire/DRH à bénévole pour le club de poterie est synonyme d’épanouissement maximal. La retraite est, pour beaucoup, associée à la concrétisation d’un rêve jusqu’alors inassouvi, à la réalisation d’une initiative qui fait sens. Celle-ci permet d’entretenir le lien social dont certains ont souvent peur de manquer, de maintenir sa vitalité et d’entretenir la confiance en soi

 

  • Votre planning mérite d’être allégé. Il est scientifiquement prouvé que le risque d’AVC diminue avec l’arrêt de l’activité professionnelle (+ de 10 heures de travail par jour = 29% de risque d’AVC en plus). Entre journées moins denses, siestes autorisées et occupations propres à “vider la tête”, le corps se plie donc de bonne grâce au rythme d’une vie au ralenti. Gare toutefois au “syndrome de l’agenda”, qui peut inciter celles et ceux souffrant de la “peur du vide” à en faire… encore plus qu’avant !

 

Et sinon, vous pouvez toujours rejoindre le camp des “persistants”, ces retraités qui continuent de travailler tout en percevant une pension. En France, ils sont ainsi 400.000 à avoir trouvé le temps tellement long après leur pot de départ, qu’ils ont rempilé ailleurs, autrement, avec une énergie reboostée et l’envie d’en découdre à nouveau avec la vie active. Et si vous en étiez, vous aussi ?