L’enquête ne dit pas si tous les hommes de 50 à 59 ans interrogés à l’époque ont été d’une transparence absolue, mais 44,8% d’entre eux confient avoir été victimes d’au moins 1 panne sexuelle au cours des douze derniers mois (2009 – La Découverte). Un pourcentage qui passe à 54,3% une fois franchie la barre des 60 ans. Par ricochet, vous êtes donc autant – Mesdames – à avoir été confrontées à ces fameux “coups de mou”, sans trop savoir toujours comment réagir. Faut-il rire ou pleurer ? Miser sur porte-jarretelles ou l’hôtel du dos tourné ? Rien de tout ça ! PartAge vous dresse (si l’on peut dire) la surprenante “not do list” en cas de zizi en berne.
Ne surtout pas dire …
- “C’est pas grave…”.
Si, justement. Pour lui, c’est grave. Pire : c’est la fin du monde ! Blessure narcissique suprême, le trouble de l’érection est vécu par l’homme comme une atteinte incontrôlée à sa virilité, sans qu’il soit vraiment capable de l’expliquer. Vouloir dédramatiser, c’est bien, mais en choisissant ses mots : ni trop compatissants ou maternants, et surtout pas culpabilisants. Un rassurant “Ça ne change rien aux sentiments que j’éprouve pour toi” sera, dans ce cas, tout indiqué. Enfin, ne vous improvisez pas médecin en dissertant sur le fait que – oui ! – après 50 ans, l’érection est plus lente, moins longue, et moins ferme. Celui qui dort à côté de vous est bien placé pour le savoir. - “Terminus. Tout le monde descend!”
Même pas drôle ! Si l’humour et la complicité peuvent servir à dissiper le malaise, ne laissez pas entendre que la vigueur sexuelle de Monsieur est ici remise en question par ce qui n’est peut-être qu’un simple incident de parcours (la plupart du temps lié au stress, à l’anxiété, au surmenage et/ou à l’âge). Ne cherchez pas non plus à savoir, dans la minute, si c’est sa crainte d’un contrôle fiscal ou le fait que le garagiste n’ait toujours pas rappelé qui l’angoisse. Vous ne résoudrez rien ! Soyez là, c’est tout. - “Tu n’as pas envie de moi?”
Pas d’emballement : la panne, chez l’homme de 50+ comme chez les autres, n’a rien à voir avec un manque de désir pour vous. C’est tout d’abord une question d’excitation, de pensées érotiques et de projection dans l’acte sexuel. De même, inutile d’y voir le moindre désamour : vous n’y êtes pour rien ! Votre mission, si vous l’acceptez : repartir tendrement pour une série de préliminaires, mais ne pas insister si le pivot de la joie n’est (décidément) pas au rendez-vous. À trop s’acharner, on y perd en naturel comme en spontanéité. - “Ça ira mieux la prochaine fois”
Patatras ! Automatiquement, celui qui se sent déjà “coupable” et humilié n’aura de cesse de croiser les doigts pour que le round suivant soit comparable à un feu d’artifices du 14-Juillet. Il ne se concentrera plus, alors, que sur ses sensations…au lieu d’activer le mode “laisser aller”. Notre conseil : restez au présent et ne faites aucun plan sur la comète à sa place. - “Ok, j’enfile une nuisette!”
L’intention est louable – généreuse, même! – mais n’oubliez pas que la tyrannie de la performance vient déjà de frapper la “star” de la soirée. Ne pas augmenter la pression en misant sur les accessoires ou une quelconque mise en scène. Restez digne…et câline !
Conclusion : avant de crier “au loup” ;-), intégrez ce dysfonctionnement érectile comme une affaire à régler à deux. Par le biais d’un dialogue bienveillant avec Monsieur, mais aussi éventuellement dans le cabinet d’un thérapeute (sexologue, andrologue). En effet, passé un certain âge, l’homme connaît lui aussi différents bouleversements physiques et physiologiques (problème de pression artérielle, notamment), sur lesquels un professionnel saura vous éclairer.