On en connaît tous au moins un. Qu’il s’agisse de Christian, cadre sup’ dans un grand groupe industriel, littéralement “essoré” à 54 ans après avoir voulu atteindre des objectifs ubuesques ; ou l’indéfectible Anne-Claire qui, deux ans avant sa pré-retraite, a sombré sous le poids des responsabilités. Contre toute attente, les quinquagénaires ont dix fois plus de risques qu’une personne de moins de 25 ans de souffrir du syndrome d’épuisement professionnel. Et si c’était vous ? PartAge vous explique comment l’éviter.
- Rythme physiologique, j’écoute ! Les rotations Paris/NYC/Shangaï (ou même Paris/Toulouse/Lille) trois fois par mois, désolé, mais ce n’est plus de votre âge ! En tout cas beaucoup moins. Passé 50 ans, l’organisme a davantage de mal à encaisser les décalages horaires, les mouvements incessants, et même le bruit ; il se fatigue donc plus vite. Mieux vaut donc rester attentif à tous ces petits signes physiques susceptibles de venir altérer votre degré de résistance au stress professionnel : problèmes d’audition, trous de mémoire, concentration en berne… Grâce à eux, vous comprendrez – à temps! – que vous êtes sur le point d’atteindre vos limites. Heureusement, tout n’est pas perdu! (lire plus bas)
- Psycho, boulot, zéro. Certes, le “grand âge” et l’expérience acquise au fil des ans aident beaucoup à relativiser au bureau comme en réunion. Parallèlement, votre intolérance face à certains abus ou comportements – qui vont semblaient “normaux” au début de votre carrière et qui vous hérissent le poil aujourd’hui – augmente. Logique : gros télescopage avec la nouvelle échelle de valeurs mise en place par votre mental, impatient de s’épanouir dans une activité bien plus fidèle à votre nature profonde. Quant à ceux qui souhaiteraient mettre les bouchées doubles pour en mettre plein la vue à leur boss, mauvaise idée : mettez plutôt ce qui vous reste d’énergie dans la transmission de vos savoirs.
- Aidants, chaud devant ! À 50 ans et plus, on est généralement encore actif en entreprise, mais aussi au sein de sa propre famille. Entre leur métier, leurs enfants et petits-enfants, les aidants – et majoritairement les femmes, soutien n°1 du proche dépendant – peuvent facilement être sujets à un double épuisement. Petit coup de pouce pour les intéressés ou les ami(e)s qui, autour de vous, se sentent au bout du rouleau : des plateformes d’accompagnement et de répit gratuites existent partout en France !
PENSEZ-Y ! / Les 3 types de repos anti-burn-out
(pour vous aider à “décrocher” sans avoir besoin d’un oreiller)
- Le repos émotionnel. Faire du tri dans ses amis, privilégier les personnes positives et qu’on apprécie sincèrement. Exemple : exit Nicole de la compta et ses dégâts des eaux à répétition, place à votre sœur que vous croisez toujours en coup de vent.
- Le repos créatif. Réveiller son sens de l’émerveillement, prêter attention au beau. Exemple : remplacer le rétro planning format A3 collé au-dessus de votre ordi par l’affiche d’une expo que vous avez aimée, la photo d’un arbre qui vous inspire, ou même une recette appétissante.
- Le repos sensoriel. Se couper brièvement mais volontairement du monde sur-stimulant dans lequel on vit. Exemple : 1 minute par jour, éteindre son portable, se déconnecter, faire silence. Absolu.