À 50 ans ou plus, on a déjà entendu parler au moins une fois du syndrome de l’imposteur. Vous savez, ce phénomène qui s’invite dans la psyché de celles et ceux qui – un jour, si ce n’est tous ! – se retrouvent convaincus de ne pas être à leur place, ni de mériter ce qui leur arrive, notamment en matière de réussite professionnelle.
Un défaut de l’estime de soi qui, contre toute attente, n’a pas QUE des inconvénients. Vous minimisez vos qualités ? Vous pensez que vos succès ne sont que le fruit du hasard ? Vous refusez de croire que le gros deal à 800 patates signé avec les Américains c’est grâce à vous ? Parfait ! Continuez comme ça !
Le 29 mars dernier, le neuroscientifique et co-fondateur d’Inclusive Brains Olivier Oullier a signé dans Les Échos une chronique faisant l’éloge du syndrome de l’imposteur, “devenu une vache à lait pour les coachs d’entreprise”, qui essaient par tous les moyens d’aider les équipes à s’en débarrasser afin de leur éviter stress et anxiété supplémentaires. Sauf que, selon lui :
- se sentir illégitime face à ses propres succès peut aussi être une “source de motivation n°1”. Dans le magazine Psychologies, la sociologue Béatrice Barbusse va même jusqu’à affirmer que le syndrome de l’imposteur a une vertu : “Il favorise l’humilité et pousse à la rigueur, à toujours donner le meilleur de soi”. À quoi bon se priver, donc ?
- ce “super pouvoir” permet de “toujours se remettre en question, d’apprendre, et d’avancer”. Ce qui n’empêche pas – et ça c’est PartAge qui le dit – d’être vigilant quant au surmenage. À vouloir trop bien faire, tout le temps, plus et encore mieux, on s’épuise. Mais bon, quand même…
- plus on dit à une personne qu’elle doit cesser de se considérer comme un imposteur, plus elle va s’angoisser. Bilan des courses : autant ne rien lui dire.
Pour savoir si vous faites partie des “heureux élus” face à ce fameux syndrome, une seule façon de le savoir : ce test mis au point en 1978 par la psychologue américaine Pauline Rose Clance.
On croise les doigts pour vous ! 😉