Elles s’appellent Oleksandra, Farzaneh ou Asli.
Elles ne vont pas au yoga, ne font plus les courses, ont oublié ce qu’était leur métier, les repas de famille et les dates des prochaines vacances scolaires.
Il arrive que leur mari leur manque à en pleurer, que leur fils n’ait pas donné de nouvelles depuis longtemps, que leur père exige qu’elles se couvrent la tête.
Elles sont ukrainienne, iranienne ou turque. Elles vivent dans un pays en guerre, aspirent à la révolte ou survivent au milieu des décombres.
Parlez-leur de leurs droits – les mêmes que les vôtres – et elles se demanderont toutes, sans exception, ce que ceux-ci sont devenus. Celui de pouvoir apprendre, de jouir d’un toit comme d’un abri, de voyager seule pour découvrir un peu plus que le coin de la rue, d’allumer la radio pour ne plus se contenter du chant des oiseaux. Une mélodie que les armes, parfois, ont réussi à faire taire.
Alors, il y a ce truc tout bête que PartAge voulait vous dire. C’est qu’à défaut de pouvoir les serrer dans vos bras, vous pouvez penser à toutes ces femmes, aujourd’hui. Leur envoyer un peu de cette liberté qui vous tient la main depuis 50 ans au moins, quoique vous fassiez, où que vous alliez. Et croiser les doigts pour qu’un jour, elles aussi, puissent crier “Liberté chérie !”.
P.S.: Et pour vous rafraîchir la mémoire et/ou celle des autres, ne passez pas à côté de :
– L’interview de Gisèle Halimi chez Bernard Pivot, il y a 50 ans. Déjà.
– La passionnante exposition sur l’enseignement pour les femmes artistes en 1900, au Musée Camille Claudel.
– L’intégrale de “Culottées”, les BDs de Pénélope Bagieu, qui croque mieux que personne les femmes “qui ne font que ce qu’elles veulent”.